L’embaumement, puis la thanatopraxie, sont des soins prodigués dans le but de préserver l’apparence naturelle du défunt. Si aujourd’hui ces deux termes sont utilisés sans distinction, ce sont bien deux procédés différents qui ont évolué avec les avancées techniques.
La plus ancienne, l’embaumement, était réservée à l’élite jusqu’à la révolution française de 1789. Les viscères étaient remplacés par un mélange (poudre, baumes, herbes et produits) aux propriétés séchante, antiputride et embaumante. Invasive, cette méthode était pratiquée par des apothicaires et des chirurgiens, qui ont depuis cédé leur place à des thanatopracteurs diplômés.
De nos jours, les spécialistes de la thanatopraxie interviennent sur les corps avec des techniques de soins plus modernes. Désormais, ils font de légères incisions pour permettre l’évacuation des gaz et du sang, puis injectent des produits comme du formol pour stopper l’infection et freiner la destruction cellulaire.
Cependant, cette méthode est de plus en plus décriée pour son usage de produits chimiques nocifs pour l’homme et l’environnement. C’est pourquoi l’embaumement dit « définitif » peut être réalisé, à titre exceptionnel, avec une autorisation préfectorale. Néanmoins, certains pays autorisent encore cette pratique et auquel cas un produit biocide puissant sera injecté au corps pour une conservation durable des tissus.