Il faut dire que les pratiques traditionnelles sont polluantes à l’image de l’inhumation dont l’empreinte carbone équivaut à un trajet de 4000km en voitures. Aussi, certains rites funéraires jugés trop polluants sont désormais boudés. 

Pour répondre à ces nouvelles exigences, les professionnels des pompes funèbres se sont réinventés. Urnes écologiques, cercueils moins polluants, corbillard-vélo sont des alternatives plus écologiques proposées lors de l’organisation des funérailles par les conseillers funéraires. 

Vous vous sentez concernés par l’avenir de la planète ? Vous voulez contribuer à protéger l’environnement ? L’équipe Déva vous donne cinq conseils pour organiser des obsèques avec une empreinte carbone réduite.

Conseil n°1 : Préférez des alternatives à l’inhumation traditionnelle

Les professionnels du funéraire ont mis au point des innovations techniques écologiques comme l’Aquamation ou l’humusation, mais elles ne sont pas encore autorisées en France. Seules l’inhumation et la crémation sont possibles.

Aujourd’hui encore, pour des raisons culturelles et religieuses, l’inhumation est le rite funéraire le plus pratiqué. Alors pour préserver l’environnement, vous pouvez modifier certaines habitudes tout en respectant vos croyances et culture.

Photo d'un coucher de soleil derrière les montagnes

Un enterrement pleine-terre

Dans un enterrement traditionnel, la mise en terre du cercueil se fait en général dans une tombe bétonnée, un procédé qui impacte l’environnement.

Vous pouvez alors opter pour l’inhumation en pleine-terre, plus naturelle et économique. Votre proche sera installé directement dans la terre. Toutefois, la législation française impose que votre proche soit placé dans un cercueil. Il vous sera donc impossible de le recouvrir d’un simple linceul, comme le préconisent certaines religions.

Si vous choisissez ce type d’inhumation, assurez-vous que la commune l’autorise car tous les cimetières n’ont pas d’espace dédié. En revanche, ils ont tous, d’après la réglementation de 2017 et 2021, l’interdiction d’utiliser des pesticides et des produits phytosanitaires.

La crémation, une solution moins polluante

Si l’inhumation pleine-terre ne correspond pas à vos attentes, la crémation est aussi une alternative. Peu de gens le savent, mais ce rite funéraire génère en moyenne 10% d’émissions polluantes en moins qu’une inhumation.

Elle sera d’autant plus respectueuse si elle est dite « à faible impact » pour réduire les gaz à effet de serre. Pour cela, le crématorium utilise des technologies moins énergivores et préconise par exemple les essences de bois qui dégagent moins de CO2 que du papier ou d’éviter tous plastiques sur votre proche (lunettes, chaussures...).


Prenez les informations nécessaires auprès des services de pompes funèbres ou du crématorium.

Conseil n°2 : Choisissez des cercueils et des urnes écologiques

Un cercueil biodégradable

L’industrie du funéraire a développé de nouveaux produits fabriqués à partir de matériaux naturels et biodégradables. De nos jours, vous avez l’embarras du choix pour un cercueil : bambou, poudre de bois, carton, papier mâché ou encore rotin, les options sont nombreuses

Toutefois, si vous souhaitez respecter la tradition, il existe des cercueils en bois « écoresponsables ». Conçus dans le respect de la réglementation, ils n’ont aucun polluant, la colle est à base d’amidon de maïs et le vernis est biodégradable sans aucun solvant. À l’intérieur, le capitonnage est biodégradable, composé en fibres naturelles comme du coton et du lin, et la garniture est en ouate ou fibre de maïs.

Pour une démarche écologique, vous devrez privilégier l’essence de bois ayant un impact environnemental réduit. Pour être sûr, choisissez un bois issu de forêts françaises durables.

Photo d'un cercueil avec des fleurs dessus

Une urne écologique

Vous préférez la crémation à l’inhumation ? Alors il faut trouver une urne de préférence biodégradable. À l’image des cercueils, vous disposez d’une large gamme de modèles écologiques qui conviennent à tous les budgets.

Végétal, sel de gemme, carton, noix de coco et papier mâché sont quelques matériaux naturels qui répondent aux exigences environnementales. Qu’elles soient enterrées ou immergées, ces urnes permettent un retour durable de votre proche dans la nature. Vous pouvez même opter pour un modèle qui se transforme en arbre, en sa mémoire.

Conseil n°3 : Privilégiez la toilette mortuaire

Ne pas faire de soins de conservation pour protéger l’environnement

Vous ne savez peut-être pas mais si les soins de conservation permettent de préserver l’état de votre proche décédé, ils ne sont pas obligatoires.

Cette pratique a un impact non négligeable sur l’environnement. En effet, elle nécessite l’usage d’une solution à base de formol qui présente un risque pour l’homme et pour la nature. En effet, une injection de 10 litres de ce produit dans un corps va rejeter dans la nature près de 3 kilos de formaldéhyde, une substance nocive pour la terre et les nappes phréatiques.

Alors pour limiter les effets négatifs, la toilette mortuaire est une solution écologique. Après une toilette, votre proche aura une mise en beauté, sans méthode invasive. En effet, il sera seulement habillé, coiffé et maquillé si vous le souhaitez avec des produits greens.

Conserver avec du froid

Maintenir l’aspect physique et l’intégrité de votre proche est important pour vous. Hormis les soins de conservation invasifs, il existe des méthodes plus douces et respectueuses de l’environnement qui utilisent le froid :

  • La case réfrigérée ou cellule isotherme : Située dans les chambres funéraires, elle permet de conserver le corps à une température entre 0 et 5°C ;
  • La table réfrigérée est un équipement mobile et roulant qui conserve un temps limité votre proche.

La carboglace : il s’agit de neige carbonique placée sous et autour du corps, pour une conservation de très courte durée.

Conseil n°4 : Faire le choix de fleurs de saison

Nos ancêtres utilisaient les fleurs pour masquer l’odeur de la mort, et aujourd’hui déposer des fleurs est une tradition pour rendre hommage à votre proche. De nos jours, les familles et amis endeuillés peuvent choisir entre des fleurs artificielles ou naturelles.

Certains d’entre vous vont apprécier les fleurs artificielles pour leur réalisme et leur durée de vie plus longue que les vraies. Certes, elles sont économiques, mais leurs matériaux comme le plastique, leur provenance d’Asie et leur recyclage ne sont pas écologiques. D’ailleurs, certains cimetières n’autorisent que les fleurs naturelles. 

Pour respecter l’environnement, il est conseillé de choisir des fleurs de saison et de privilégier des espèces plus résistantes. Ainsi, en été, vous pouvez opter pour de la lavande ou des sedums, en automne des chrysanthèmes, en hiver des cyclamens et au printemps des tulipes ou des jacinthes. Un fleuriste ou des assistants funéraires pourront vous aider à sélectionner des fleurs de saison qui conviennent.

Photo d'un champ de tulipes

Conseil n°5 : Choisir une tenue « écologique »

La tenue est un sujet délicat auquel il faut porter une attention particulière, d’autant plus si on veut limiter l’impact écologique. 

S’il est tradition de faire revêtir à votre proche décédé ses plus beaux vêtements, de nos jours, les mœurs ont évolué. Désormais, la tenue préférée du proche est privilégiée. Le costume sombre est parfois remplacé par une tenue décontractée comme un jeans et un t-shirt.

Mais, il est important de privilégier des tissus naturels tels que le coton, le lin et la laine qui sont biodégradables. Des tissus du genre nylon ou polyester produites à partir de matière pétrochimiques mettent plus de 30 ans à se décomposer. Vous pouvez aussi opter pour un vêtement à base de champignon, le « Burial Suit » ou « le costume d’enterrement infini ». Composé de spores, il a la qualité de se décomposer rapidement tout en neutralisant les toxines rejetées par le corps. 

Dans le cadre d’une crémation, certaines matières sont exclues par la réglementation comme le cuir traité, le plastique et le caoutchouc. En fait si votre proche souhaitait porter ce type de vêtements ou accessoires, il peut les porter pour la cérémonie. Il lui seront retirés avant la crémation

Toutefois, afin d’éviter d’éventuelles erreurs, prenez conseils auprès des services de pompes funèbres.

L’écologie révolutionne le funéraire

Au cœur des préoccupations, l’écologie a une place de plus en plus prégnante dans l’organisation des obsèques. Les innovations écologiques fleurissent un peu partout comme le corbillard vélo qui est un triporteur utilisé pour le transport du cercueil. Ce mode de transport n’étant pas disponible partout, vous pouvez choisir une agence funéraire qui utilise des véhicules électriques en remplacement du corbillard traditionnel.

Ces cinq conseils de Déva sont les premières pistes pour diminuer l’impact écologique de vos funérailles ou celles de votre proche.